Vers un repli modéré des marchés boursiers en 2020 ?
Selon un large panel de professionnels de la finance, les principaux indices boursiers devraient afficher une légère baisse à la fin de l’année.
Les marchés boursiers devraient presque retrouver en décembre leur niveau d’avant la crise du Covid-19. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête rendue publique le 30 juin 2020 et réalisée par CoreData Research auprès de 2.700 professionnels de la finance (conseillers financiers, gérants de patrimoine, courtiers, négociants, planificateurs financiers) pour le compte de Natixis Investment Managers, la société de gestion de Natixis, elle-même filiale du groupe bancaire BPCE.
Alors que les cours des actions américaines ont chuté de 34% en mars, c’est-à-dire en plein pic épidémique en Europe, les indices S&P 500 (les 500 plus grandes sociétés cotées américaines) et MSCI World (plus de 1.600 actions d’entreprises de pays développés) devraient finir l’année en recul respectivement de 7% et 7,3% par rapport à 2019, d’après ces experts issus de 16 pays (*). À titre de comparaison, le premier avait plongé de 37% et le second de 40,33% durant la crise financière de 2008.
Des fondamentaux économiques et financiers solides
Un peu plus de la moitié (51%) des professionnels de la finance interrogés estiment que la volatilité boursière causée par la pandémie est davantage liée aux réactions des investisseurs qu’aux fondamentaux économiques et financiers. « Confiants dans le fait que le marché continuera de se redresser au second semestre, les conseillers financiers sont principalement préoccupés par l’incertitude quant à la suite des événements, notamment concernant la réaction des investisseurs », peut-on lire dans l’enquête de Natixis IM.
Les 150 professionnels français sondés sont un peu plus pessimistes que leurs homologues américains, britanniques et italiens. Ils anticipent une baisse de 7,1% du S&P 500 et de 8,3% du MSCI World. En ce qui concerne le CAC 40 (les 40 plus grosses capitalisations de la Bourse de Paris), ils tablent sur un repli de 5,6% en 2020. Soit une performance attendue supérieure à celles du FTSE 100 de Londres (- 7,2%), du FTSE MIB de Milan (- 13,5%) ou du DAX de Francfort (- 16,6%).
Les clients trop focalisés sur les rendements à court terme
Près de six conseillers français sur dix (59%) citent la crainte d’une récession comme source de préoccupation majeure pour leurs portefeuilles, suivie de près par la volatilité (47%). Par ailleurs, 38% d’entre eux se disent inquiets quant aux risques géopolitiques, tandis que 30% évoquent « les problématiques de liquidité » (la possibilité de vendre facilement des actions). L’attitude des investisseurs ne les rassure pas non plus. Si 49% des professionnels de la finance français conviennent que les marchés financiers étaient surévalués avant l’épidémie, 79% estiment que la hausse prolongée de ces marchés a induit une certaine forme d’insouciance vis-à-vis du risque chez les épargnants.
Près de neuf conseillers interrogés en France sur dix jugent que leurs clients sont trop focalisés sur les rendements à court terme. Presque la moitié déclarent même que ces derniers refusent de rééquilibrer leur portefeuille tant que les marchés sont en hausse.
Au final, 67% des conseillers français pensent que les investisseurs particuliers n’étaient pas préparés au fléchissement des marchés et 76% considèrent qu’ils ont du mal, en règle générale, à jauger leur tolérance au risque. « La période actuelle représente […] une occasion, pour les professionnels de la finance, de montrer leur valeur auprès de leurs clients : en discutant de façon concrète de leurs attentes en matière de risque et de rendement ; en les aidant à créer des portefeuilles résilients et à maîtriser leurs émotions pendant les périodes de fluctuations des marchés », estime Aurélia Lovadina, directrice de la distribution externe France chez Natixis IM citée dans le communiqué accompagnant l’étude.
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(*) États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Espagne, Allemagne, Suisse, Italie, Australie, Hong-Kong, Singapour, Émirats arabes unis (EAU), Uruguay, Colombie, Chili, Mexique.
Source : https://www.im.natixis.com