Le baromètre financier Ciméa Patrimoine – Septembre 2020
Le mois d’août n’a pas été un mois chômé sur les marchés financiers. Les actifs risqués ont performé, valeurs technologiques US en tête malgré une recrudescence du coronavirus notamment en Europe. À noter du mouvement sur les changes avec un dollar qui ne cesse de baisser, l’EUR/USD a franchi la barre des 1.20.
L’allocation tactique
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
« Les informations présentées ici ont un caractère exclusivement indicatif. Elles ne constituent pas un conseil en investissement. Les informations n’ont aucune valeur contractuelle et la responsabilité de Ciméa Patrimoine ne saurait être mise en cause en raison de son contenu. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les investissements présentent notamment un risque de perte en capital. Il convient de vous rapprocher de vos conseillers financiers, juridiques et fiscaux qui procéderont à une analyse de votre situation. ».
ACTIONS : la course continue !
La stabilisation du nombre de contaminés par le Coronavirus aux Etats-Unis profite au S&P500 qui fait la course en tête au niveau mondial (+7%). Il est toujours emmené par les GAFAM, notamment Apple, Amazon et Microsoft. Il efface en totalité la baisse du mois de mars avec une performance de +8,34% depuis le début de l’année. L’Europe remonte mais accuse toujours un retard par rapport aux US avec une hausse de +3.90% pour le MSCI Europe, freiné par le retour du virus.
Le match de ce mois-ci pas n’est pas un match de style. Les valeurs de «croissance» (sociétés dont la croissance des bénéfices et supérieure à celle du marché) et les valeurs dites «value» (actions délaissées par le marché) affichent pratiquement la même performance en Europe (+2,62% pour le style croissance et +2,73% pour le style value). La différence s’est faite sur la taille de capitalisation et le caractère défensif ou non des titres.
Les sociétés de petites capitalisations (+5,54% pour l’indice MSCI Europe Small Cap) surperforment les grandes (+2.17% pour le MSCI Europe Large Cap) pour le 5ème mois d’affilée.
Les valeurs défensives comme les services aux collectivités (-1.43%) et le secteur de la santé (-1.02%) accusent le coup face aux valeurs plus agressives comme le secteur de la Technologie (+4%) et aux valeurs cycliques, notamment le secteur industriel (+6,86%) ainsi que le secteur de la consommation discrétionnaire (+8%).
OBLIGATIONS : Le discours de Jackson Hole
Les banquiers centraux se sont réunis comme chaque année à Jackson Hole. Le discours du président de la Federal Reserve américaine a marqué les opérateurs. Jerome Powell a laissé entendre qu’il pourrait laisser l’inflation dépasser le seuil de 2% sans remonter les taux directeurs. Or ce seuil était le seuil de déclenchement par le passé. Les taux court terme devraient ainsi rester bas pour longtemps. En revanche, cette annonce potentiellement inflationniste, a fait remonter les taux long terme. Ainsi les taux à 10 ans US finissent le mois en hausse de +0.17% à 0.72% et les taux allemands grimpent de 0.13% à -0.46%.
Côté obligations d’entreprises, les primes de risque de crédit (sur rendement des obligations d’entreprises) se sont une nouvelle fois contractées tant sur le segment risqué du «High Yield» que du segment plus sécuritaire de l’«Investment Grade». Les opérateurs sont dans une course au rendement initiée par les banques centrales. Ce sont en effet les banques centrales qui ont amené les taux en territoire négatif.
MATIÈRES PREMIÈRES : Disparité
Le métal jaune fait du surplace sur le mois (+0.24%) mais non sans volatilité. Il a en effet touché un plus haut historique franchissant le seuil symbolique des $2000 pour corriger fortement par la suite.
La baisse du dollar et les données macro-économiques meilleures que prévues continuent de stimuler les matières premières. Le pétrole gagne +5%, le nickel +11%, le zinc +9% et le cuivre +6%.
Macro-économie
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
Les statistiques économiques concernant le deuxième trimestre continuent de montrer des chiffres très bas. Ainsi le PIB allemand est ressorti en baisse de -10% au T2, soit la pire récession depuis la seconde guerre mondiale. En revanche, les indicateurs avancés de l’économie (PMI) restent haussiers. L’économie a donc baissé fortement mais devrait rebondir tout aussi fortement. La question est de savoir jusqu’où. En effet, les économies des pays développés sont désormais proches de 95% des niveaux pré crise. C’est un rebond solide mais cela signifie que nous sommes toujours à -5%, soit une récession forte.
Préconisations
Général
La macro-économie continue de rebondir même si un essoufflement est perceptible. La pandémie a repris en Europe mais sans conséquence pour les marchés.CONCLUSION : Dangereux de ne pas être investi mais attention à une correction. |
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Actions
Préférence pour l’Europe et l’Asie.Diversification autour de :• Value/cycliques pour profiter d’une éventuelle reprise en V. |
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Obligations Souveraines
• Pays développés -> rester à l’écart.• Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise. |
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Obligations Entreprises • Les primes de crédit sont de nouveau attractives mais il y aura des défauts.• Préférence pour le BBB et le BB. Ces obligations pourraient venir remplacer une partie du fonds Euro. |
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Matières Premières
• Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
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À surveiller
- Valeurs technologiques US
Le Nasdaq explose ses records. Est-on en bulle ?
- Brexit
Les négociations s’enlisent.
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