Immobilier d’entreprise : les tendances pour 2021
Le conseiller en immobilier CBRE a publié ses prévisions pour cette année sur le marché de l’immobilier d’entreprise. Des données qui peuvent servir pour bien investir dans les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).
En dépit de la poursuite de l’épidémie de Covid-19, l’immobilier d’entreprise devrait encore limiter la casse en 2021. Telle est l’idée principale qui se dégage de l’étude « Outlook France 2021 » du cabinet de conseil en immobilier CBRE. Ces prévisions sont importantes pour les épargnants français, sachant que les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont très corrélées au secteur de l’immobilier d’entreprise. L’un des avantages des SCPI est justement de permettre aux particuliers d’accéder à ce marché, longtemps réservé aux professionnels et qui offre généralement des rendements supérieurs à la location d’habitation.
Si CBRE est relativement positif, c’est parce que le consultant constate que, contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, la pandémie n’a pas – pour l’instant – entraîné de vague de faillites d’entreprises dans l’Hexagone. Grâce au financement par l’État de l’activité partielle (la nouvelle appellation du chômage partiel) qui permet à un employeur de ne pas faire travailler ses salariés sans les licencier, aux mesures de soutien aux secteurs économiques les plus impactés (restauration, tourisme, culture…) et aux 300 milliards d’euros de prêts garantis par l’État (PGE), le nombre de défaillances d’entreprises a même baissé de 39% entre janvier et octobre 2020.
Allongement des durées d’engagement
Malgré la chute de près de 9% du produit intérieur brut (PIB), le taux de chômage s’établit à 8,8% en France métropolitaine, « soit très légèrement au-dessus du niveau qui prévalait au 4ème trimestre 2019, avant le début de la crise sanitaire », souligne CBRE. S’il n’y a pas de troisième confinement et si la campagne de vaccination de la population se déroule sans accroc, la progression du PIB pourrait atteindre 5% en 2021 et 5% en 2022, selon la Banque de France. Le niveau de richesse nationale retrouverait alors celui de 2019 dès l’an prochain.
Autre raison d’optimisme : comme tout actif immobilier, l’immobilier d’entreprise fait figure de « valeur refuge » en temps de crise. Les investissements dans la « pierre » vont d’autant moins stopper que, sous l’effet de la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), les liquidités sont abondantes et les taux d’intérêt sont au plus bas. Du côté de la demande, le bail commercial classique, dit « 3-6-9 », permet aux locataires de résilier le bail seulement tous les 3 ans et avec 6 mois de préavis. « Si les propriétaires font preuve d’une certaine souplesse (via des renégociations de baux et des franchises de loyer), ces efforts sont souvent concédés aux prix d’un allongement de la durée d’engagement », observe CBRE.
Des rendements de 3,10% à 4,25%
Ainsi, la vacance locative (l’absence de locataires) devrait toucher seulement 7% à 8% des bureaux franciliens au 1er semestre 2021, pronostique le cabinet. « Dans Paris intra-muros, qui a été sous-offreur ces dernières années, l’augmentation de la vacance permettra de fluidifier le marché », estime CBRE. Des pans de l’immobilier d’entreprise pourraient même profiter de la crise. C’est particulièrement vrai pour les entrepôts situés près des villes qui bénéficient de l’essor de l’e-commerce.
Au final, le taux de rendement des centres de logistiques pourrait se situer autour de 3,75% en 2021. Celui des bureaux en régions devrait tourner aux alentours de 3,50%.
Un niveau supérieur à celui des bureaux du quartier central des affaires (QCA) de Paris (*) qui souffre du développement du télétravail dans les activités tertiaires. Très étonnement, CBRE table sur un rendement de 3,10% pour les boutiques et de 4,25% pour les centres commerciaux. Le cabinet compte sur une relance de la consommation qui pourrait booster le commerce. Précision de taille : les pronostics de CBRE portent uniquement sur les actifs « prime », c’est-à-dire des biens de qualité et très bien situés.
(*) Le QCA est composé du 8ème arrondissement et d’une partie du 1er, 2ème, 9ème, 16ème et 17ème arrondissements.
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