L’assurance vie : un modèle solide
En dépit de la crise sanitaire, les assureurs vie présentent de bons fondamentaux et participent activement au financement de l’économie « réelle », c’est-à-dire des entreprises.
Le marché de l’assurance vie fait preuve d’une belle résilience. Alors que l’économie tricolore a été durement frappée l’an dernier par l’épidémie de Covid-19, ce n’est pas le cas de ce secteur, comme le montrent les données présentées le 24 mars 2021 par la Fédération française de l’assurance (FFA). D’après la FFA, le ratio de solvabilité – un indicateur qui mesure la capacité des assureurs à respecter leurs engagements – des acteurs implantés dans l’Hexagone s’est situé à 225% en 2020. Un niveau largement supérieur au taux de 100% exigé par les autorités européenne et française de régulation.
Certes, les retraits effectués sur les contrats d’assurance vie ont été supérieurs aux versements de 6,5 milliards d’euros l’année dernière, mais cette collecte nette négative résulte uniquement des fonds en euros qui ont subi une décollecte de 24,9 milliards d’euros. Les unités de compte (UC) ont, elles, affiché une collecte nette positive de 18,3 milliards d’euros en 2020. Soit 4 milliards d’euros de plus qu’en 2019 !
20 milliards d’euros de plus dans les UC
Preuve de l’importance prise par les UC : ce support d’investissement a représenté 34% des cotisations l’an passé, contre 27% en 2019. Par ailleurs, les arbitrages du fonds euros vers les unités de compte ont atteint 0,4 milliard d’euros. Enfin, les transformations des supports en euros en UC (via les « transferts Fourgous ») ont généré 0,8 milliard d’euros, toujours en 2020.
Au total, quelque 20 milliards d’euros supplémentaires ont été placés dans des unités de compte l’an dernier par rapport à 2019, dont 14 milliards d’euros dans les actions. Une bonne nouvelle pour l’économie française. La FFA estime que les assureurs ont investi (en intégrant le placement de leurs réserves financières) la bagatelle de 784 milliards d’euros dans les entreprises hexagonales en 2020.
Un soutien important aux PME
Sur ce montant, 97,6 milliards d’euros ont été investis dans les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ce qui représente une hausse des investissements des assureurs dans les PME-ETI de 83% en l’espace de cinq ans ! Deux mois après le lancement par le ministère de l’Économie du label Relance, 2,6 milliards d’euros issus de fonds labellisés (qui doivent contenir une part importante de titres de petites et moyennes entreprises) étaient logés dans des UC.
Si la part des unités de compte dans l’assurance vie devient grandissante, les fonds en euros montrent, eux aussi, une certaine résistance.
Alors que le rendement moyen de ces supports garantis était attendu à 1% (voire moins), il est finalement ressorti à 1,3% en 2020. S’il est exprimé net de frais, mais brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, ce taux demeure largement positif, sachant que l’inflation est ressortie à 0,5% l’an dernier. Surtout, il reste plus élevé que la rémunération du Livret A (0,5%) et des livrets bancaires (0,1% en moyenne).
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