Assurance vie : les Unités de Compte (UC) font un carton !
Entre janvier et mai, la collecte nette des supports en unités de compte de l’assurance vie s’est élevée à 13,7 milliards d’euros. Un niveau jamais atteint depuis 15 ans, qui s’explique à la fois par le dynamisme des marchés financiers et les politiques commerciales des assureurs.
Les unités de compte (UC) volent de record en record. Alors que la collecte nette de ces supports d’investissement logés dans les contrats d’assurance vie avait atteint sur les quatre premiers mois de l’année un niveau inégalé depuis 10 ans, voilà que les cotisations (versements) sur les UC ont dépassé les prestations (rachats totaux et partiels, rentes, décès) de 13,7 milliards d’euros entre janvier et mai, selon les données publiées le 1er juillet 2021 par la Fédération française de l’assurance (FFA). Soit un montant qui n’avait pas été enregistré, cette fois-ci, depuis 15 ans, souligne la FFA qui représente la quasi-totalité des assureurs vie tricolores.
C’est dire si les unités de compte bénéficient d’un sérieux regain ! Certes, ces véhicules d’investissement, présents dans les contrats mono-support en UC ou – plus couramment – dans les contrats multi-supports aux côtés du fonds en euros, profitent du renouveau de l’assurance vie. Les cotisations sur les contrats ont doublé en mai 2021 par rapport à mai 2020. À l’époque, les agences des agents généraux d’assurance et une partie des cabinets de gestion de patrimoine étaient, il est vrai, fermés à cause du premier confinement instauré à cause de l’épidémie de Covid-19. À 11,4 milliards d’euros, la collecte brute de mai dernier ne fait que retrouver son niveau d’avant la crise sanitaire (11,6 milliards d’euros en mai 2019).
Une performance plus élevée
Le redressement de l’assurance vie n’explique donc pas à lui seul le succès des unités de compte. En réalité, l’appétence des Français pour les UC ne cesse de se confirmer de mois en mois. Ces supports ont représenté 40% des cotisations versées en mai, contre 37% en moyenne depuis janvier et 34% en 2020. Si les épargnants plébiscitent autant les UC, c’est parce que ces supports sont majoritairement investis en actions. Du coup, ils bénéficient de l’excellente santé des marchés boursiers depuis le krach de mars 2020. D’après la FFA, les unités de compte ont servi en moyenne une performance de 4,3% sur le premier quadrimestre de cette année.
De quoi doper la rentabilité des contrats multi-supports qui en ont bien besoin. Pour rappel, le rendement moyen (net de frais de gestion, mais brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux) des fonds en euros est ressorti à seulement 1,3% en 2020. Ces supports, composés d’au moins 80% d’obligations, souffrent tout particulièrement de la chute des taux d’intérêt.
Moins de fonds propres à provisionner
Mais le nouvel engouement des Français pour les unités de compte résulte aussi de la politique commerciale menée par les assureurs vie. De plus en plus d’entre eux proposent des « bonus » qui viennent majorer le rendement du fonds en euros aux assurés qui acceptent une part minimum d’UC dans leur contrat. Des assureurs vont jusqu’à imposer à leurs nouveaux clients un pourcentage d’unités de compte lors de la souscription. En poussant les assurés à souscrire des UC, les compagnies et mutuelles les incitent à diversifier leur épargne.
Investir dans des classes d’actifs différents (actions, obligations, monétaire, immobilier…) permet de réduire les risques de perte, tout en augmentant le potentiel de rendement.
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