Baromètre des tendances sur les marchés financiers de Janvier 2022
Après une consolidation au mois de novembre sur fond de variant omicron, les marchés financiers ont fini l’année en beauté malgré un durcissement de ton de la part de la banque centrale. En effet, la thèse du pic d’inflation durant l’été 2021 est maintenant bien loin.
LES TOPS DU MOIS | LES FLOPS DU MOIS |
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L’allocation tactique
Ces performances tiennent compte de l’effet de change (l’EUR/USD augmente de +0,68% sur le mois)
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
« Les informations présentées ici ont un caractère exclusivement indicatif. Elles ne constituent pas un conseil en investissement. Les informations n’ont aucune valeur contractuelle et la responsabilité de Ciméa Patrimoine ne saurait être mise en cause en raison de son contenu. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les investissements présentent notamment un risque de perte en capital. Il convient de vous rapprocher de vos conseillers financiers, juridiques et fiscaux qui procéderont à une analyse de votre situation.
Actions : Fin d’année en fanfare
Après une fin de mois de novembre plutôt morose, les investisseurs ont retrouvé le sourire pour la nouvelle année. Anxieux à l’idée d’une vague de restrictions sanitaires, les craintes des marchés ont été apaisées par les bonnes nouvelles concernant le variant Omicron (plus contagieux mais moins létal).
Une fois n’est pas coutume, les actions européennes (+4.9%) font mieux que leurs consoeurs américaines (+3.3%). Les places émergentes rebondissent à peine (MSCI EM +1.07%) plombées par les contreperformances de la Chine.
Poussés par les excellents résultats trimestriels de ses entreprises, le CAC40 a dépassé toutes les attentes et finit l’année en beauté (+5,7%) notamment grâce aux valeurs luxe et bancaires.
En Europe, les valeurs “value” (valeurs décotées, +5,46%) affichent de meilleurs résultats que les valeurs “croissance” (+3,40%). Ainsi, le secteur de l’industrie grimpe de +6,72%, suivi de près par le secteur des matériaux(+6,05%) et celui de la santé (+5,23%). Le secteur de la technologie européen ne monte “que” de +2,25%, pénalisé par le recul du Nasdaq aux US (-0.48%). Pour finir, les grandes capitalisations européennes (+4,67%) surperforment les petites capitalisations (+3,39%) sur le mois.
Obligations : La hausse des taux enclenchée ?
Les banques centrales ont durci le ton en cette fin d’année et notamment la Federal Reserve. De manière contre-intuitive, c’est pourtant les taux européens qui ont monté de 0.14% (10 ans français et allemands) alors que le 10 ans américain faisait du sur place (+0.01%). À noter que le 10 ans italien, s’est tendu de manière plus importante que le reste de la zone Euro. En effet, les rumeurs sont persistantes quant à l’abandon du poste de premier ministre par Mario Draghi afin de viser la présidence. Les marchés préfèrent un “super Mario” aux commandes plutôt qu’à un poste honorifique.
Sur le front des obligations d’entreprises, après la hausse des primes de risque (i.e. spread de crédit) en novembre, celle-ci se sont détendues. Ainsi, le segment “High Yield” (obligations à la solvabilité médiocre mais au rendement élevé ) a connu une performance relativement élevée.
Matières premières : L’ énergie impacte les marchés
Après avoir atteint des sommets, le prix du gaz chute fortement grâce aux livraisons américaines ( -23,16%). Les craintes relatives au variant Omicron s’estompent et le prix du baril repart, quant à lui, à la hausse pour le mois de décembre (+5,91%). L’or enregistre également une remontée (+2,64%), profitant de la baisse du billet vert et du rendement obligataire faible.
Le zinc poursuit sa forte hausse (+10,51%). Les fonderies européennes sont, en effet, obligées de réduire leur production face à l’envolée des prix de l’ énergie.
Macro-économie
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
En zone Euro, les indicateurs avancés de l’activité se replient. Si la tendance est toujours à la normalisation, les indicateurs allemands se replient plus vite et de manière plus marquée que leurs homologues européens. On notera la bonne résistance de la France. Plus inquiétant, la confiance du consommateur continue de se replier. Or c’est la condition sine qua non de la consommation de l’épargne accumulée pendant la pandémie. Il en est de même aux Etats-Unis.
Sur le vieux continent les perspectives d’inflation ont été revues à la hausse malgré la baisse de l’énergie en fin d’année. L’Europe table désormais sur une augmentation de +3,2% en 2022 et +1,8% en 2023.
Par ailleurs, l’évolution de la pandémie impose la prudence et les estimations de croissance ont été également revues à la baisse (+4,2%). En revanche, l’horizon 2023 semble plus dégagé avec une croissance revue à la hausse (+2,9%).
La BCE a également confirmé en parallèle la fin du programme d’achat d’urgence d’actifs en mars.
Préconisations
GÉNÉRAL
- Positifs : soutien des banques centrales MAIS…
- Négatifs : valorisations, essoufflement macro-économique, marché très spéculatif.
CONCLUSION : Les nuages s’amoncellent à l’horizon, nous conseillons la prise de profits après la forte hausse
ACTIONS
• Préférence pour l’Asie (valo/contrariant) et l’Europe (macro).
• Secteurs :
Value/bancaires (hausse des taux)
Santé (croissance + défensif)
Environnement
Moins positif sur petites et moyennes capitalisations
OBLIGATIONS SOUVERAINES
• Pays développés : rester à l’écart
• Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
OBLIGATIONS ENTREPRISES
• Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque.
MATIÈRES PREMIÈRES
• Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
• Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.
• Globalement la reprise est positive pour l’ensemble des matières premières.
À surveiller
Géopolitique :
Où vont aller les tensions entre la Chine et les US d’une part et entre la Russie et les pays occidentaux d’autre part?
Taux d’intérêts :
Assiste-t-on au début de LA grande remontée de taux prophétisée depuis des années?
Banques centrales :
Les banques centrales sont-elles en retard par rapport à la hausse de l’inflation? Vont-elles accélérer leur calendrier? Quelles conséquences pour les actifs risqués?
Pour décrypter l’actualité financière du moment et faire les meilleurs choix en termes d’investissements, contactez nos experts Ciméa Patrimoine :
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs