Comment préserver les performances de son portefeuille en cette période de crise ?
La crise du COVID 19 n’en finit pas de fragiliser notre économie avec des conséquences que nous ne mesurons qu’imparfaitement à ce stade.
Comme souvent, les marchés financiers ont été prompts à réagir sans qu’il ne soit possible d’apprécier dans quelle mesure les corrections boursières reflètent fidèlement la détérioration des fondamentaux économiques.
Dans ces situations hors normes, la baisse alimente la baisse à un rythme qu’autorise l’informatisation extrême des places boursières et le développement du trading à haute fréquence.
Mais réduire l’analyse des mouvements boursiers à ce constat serait sans doute imparfait…
Ce serait en effet méconnaître les ressorts psychologiques et les biais comportementaux auxquels nous obéissons en tant qu’investisseurs, et qui ont été souvent analysés sous le thème de la finance comportementale :
- Quels sont les facteurs régissant nos prises de décision ?
- Comment les évènements positifs ou négatifs altèrent nos objectifs et nos jugements en matière d’investissement ?
- Comment les marchés ont-ils absorbé les ruptures dans les cycles économiques par le passé ?
Découvrez nos éléments de réponse dans cette vidéo : on vous explique tout en 2 minutes !
Nous avons pu prendre conscience du caractère parfois irrationnel de nos prises de décisions financières.
Quelles sont donc les bonnes pratiques à privilégier pour préserver les performances de ses placements ?
La bonne gestion du facteur temps
À proscrire : la recherche du market timing
Entrer et sortir des marchés peut s’avérer coûteux. Oubliez le market timing ! Avec cette
méthode, vous n’aurez que très rarement vendu en haut de du cycle et profité d’achats en bas de cycle.
Au contraire, les allers-retours sont le plus souvent contre-performants !
Au contraire, vous aurez le plus souvent manqué la reprise des indices.
Souvenez-vous également que vous êtes tributaires des modalités de passation des ordres des intermédiaires et que les offres enveloppes assurantielles (contrats d’assurance-vie et contrats de capitalisation) ne sont pas adaptées à ces modes d’investissement
Privilégiez l’investissement progressif, consistant à investir le même montant régulièrement sur votre contrat. En procédant ainsi, vous achetez davantage d’unités de compte lorsque les marchés sont bas et profitez d’une revalorisation de votre capital lors de la remontée des cours.
Une variante est le transfert programmé de votre épargne, qui vous permet d’investir dès le départ un montant important mais qui sera conservé sur un fonds d’attente (fonds monétaire ou fonds € d’un contrat d’assurance-vie) avant d’être progressivement transféré vers vos supports d’investissements cibles.
Vous évitez les « à-coup » des marchés, lissez votre point d’entrée et abaissez progressivement votre prix moyen d’acquisition.
Vous vous donnez les moyens de dégager une performance optimale, en restant à bonne distance des bourrasques. Vous donnez moins de prise aux angoisses ou aux poussées d’adrénaline qui peuvent vous détourner de vos objectifs initiaux.
La quête permanente de la diversification.
Veillez à une grande diversification de vos classes d’actifs.
Le phénomène a été maintes fois étudié sous l’expression de « rotation des gagnants » : chaque année, le classement des classes d’actifs ayant le plus performé diffère.
Seule une réelle diversification vous permet de lisser votre rendement et d’abaisser votre niveau de risque, puisqu’une sous-performance une année va être le plus souvent compensée par la surperformance d’une autre classe d’actif.
Vous vous prenez à douter de la réelle décorrélation des classes d’actifs ? Les contrats d’assurance-vie ont su s’adapter pour permettre l’investissement sur des supports, pas ou peu dépendants des fluctuations des marchés financiers : les SCPI et OPCI pour les investisseurs souhaitant introduire une dose d’immobilier de rendement dans leurs contrats ; les FCPR pour miser sur du non côté dans le respect des règles d’investissement des compagnies d’assurance.
Préservez l’équilibre de vos portefeuilles
La performance de vos investissements va modifier l’allocation de votre portefeuille. Si sur une période, la part actions de votre portefeuille a été performante, tandis que le marché obligataire a été décevant, la part actions va mécaniquement prendre une place plus importante dans allocation. Cette évolution va vous surexposer ou au contraire vous sous-exposer à certaines classes d’actifs, ce qui va modifier les perspectives de rendement de votre portefeuille. Vous vous éloignerez donc des objectifs de rendement fixés initialement.
Il peut être opportun de rééquilibrer votre portefeuille sur le modèle de votre allocation initiale. En coupant à la marge les positions ayant surperformé, vous cristallisez votre gain et vous donnez les moyens de réinvestir sur une classe d’actifs bénéficiant de conditions de prix plus favorables.
Quelques clés pour mieux appréhender un marché volatil…
Dans le passé les crises ont toujours été suivie par une reprise de marché. Elles ont jusqu’à présent toujours été plus fortes et sur de plus longues durées que les phases de baisse. L’histoire nous a montré que les marchés réagissent aux chocs à court terme mais récompensent les investisseurs patients sur de longues périodes.
Quelques règles à privilégier :
- Définir un objectif de rendement, préalable à tout placement,
- Faire du temps son allié en adoptant et surtout en conservant un horizon de long terme et en résistant aux tentations du market timing,
- Garder le cap en faisant abstraction des mouvements brutaux des marchés,
- Favoriser la diversification en explorant toutes les possibilités offertes par vos enveloppes d’investissement,
- Contenir les déformations de votre portefeuille dans le temps en « rebalançant » vos positions régulièrement.
Vous souhaitez optimiser votre portefeuille d’actions, Ciméa Patrimoine vous conseille dans vos investissements financiers.