Coronavirus : après la chute des marchés, le rebond ?
Selon une note de Meeschaert, les investisseurs ont intégré les mauvais résultats à venir des entreprises à cause de l’épidémie. Si cette dernière est contenue, les actions devraient rebondir au deuxième trimestre.
Le « trou d’air » enregistré par les Bourses à la suite de la propagation du conoravirus hors de Chine pourrait être passager. Telle est l’analyse de Damien Charlet dans une note que le directeur de la gestion sous mandat de Meeschaert a publié le 27 février 2020 sur le blog officiel du groupe de gestion de patrimoine.
De prime abord, les nouvelles ne sont pas encourageantes, admet cet ancien analyste financier, passé par HSBC et la Société Générale. Le virus Covid-19 semble se propager à vitesse grand V entraînant des mises en quarantaine et des fermetures d’usines en série. « L’économie en Chine s’est […] arrêtée au mois de février », reconnaît-il. L’impact économique est d’autant plus important que l’Empire du Milieu est la deuxième puissance économique et fournit une grande partie des industries occidentales.
Les pays occidentaux bien préparés
Toutefois, c’est le développement d’un foyer épidémique en Italie qui a fait dévisser les marchés financiers qui craignent une contagion d’ampleur sur le Vieux Continent. À tel point qu’il occulte le recul de la propagation en Chine, observe Damien Charlet. « D’un point de vue économique, les conséquences sur le premier trimestre seront sévères, même si elles sont difficiles à quantifier », résume le financier.
Si la situation semble tendue, voire catastrophique, il y a des raisons d’espérer que cela s’améliore, toujours selon Damien Charlet. « En Chine, l’activité semble repartir dans la plupart des régions hormis le cœur de l’épidémie à Wuhan », constate-t-il. Pour le gérant, les pays développés sont préparés, organisés et bien médicalisés. Ils ont donc les moyens de faire face à une pandémie.
Une opportunité « inespérée »
En outre, « les nations occidentales sont surtout des économies de services, donc moins sujettes aux fermetures d’outils de production », rappelle Damien Charlet qui ajoute : « Le développement du télétravail dans de nombreuses régions est également un facteur favorable ». À ses yeux, si la Chine arrive à contenir l’épidémie de Covid-19 en 45 jours, il n’y a pas de raison que les États-Unis et les États membres de l’Union européenne n’en fassent pas autant. Dans ce cas, les marchés boursiers pourraient remonter dès le deuxième trimestre.
Le rebond pourrait alors être conséquent, sachant que les investisseurs ont déjà intégré les mauvais résultats financiers que les entreprises cotées ne vont pas manquer d’annoncer dans les semaines à venir. C’est ce qui explique le plongeon de 10% des Bourses en quelques jours. À la première bonne nouvelle, les achats d’actions pourraient reprendre d’autant plus que la chute des cours les a rendues bon marché. C’est ce que Damien Charlet appelle « une opportunité inespérée ».
Source : https://blog.meeschaert.com/marches/coronavirus-notre-vision-des-marches