Coronavirus : quel impact sur les marchés financiers ?
Les marchés financiers connaissent actuellement d’importantes fluctuations.
Nous souhaitions partager avec vous différents éléments d’analyse de cet environnement porteur d’inquiétudes mais également source possible d’opportunités, nous appuyant pour cela sur les analyses de nos partenaires, le cabinet EOS et les sociétés de gestion Athymis et Meeschaert.
La propagation du Coronavirus inquiète…
Depuis la semaine dernière les marchés n’ont cessé de baisser. La correction atteint des niveaux non égalés depuis 2008 tant en intensité qu’en montant. À titre d’exemple, voici les performances des principaux indices boursiers actions sur le mois de février :
La propagation du coronavirus, de la Chine vers le reste du monde, inquiète. En fait, c’est surtout la perturbation de l’activité économique qui stresse les marchés. Il est donc logique de voir les thématiques les plus sensibles au cycle (énergie, consommation discrétionnaire) souffrir le plus, comme vous pouvez le voir sur la performance des différents secteurs sur le mois de février.
Comme à leur habitude, les marchés financiers sont dans l’exagération et la baisse pourrait continuer, d’autant plus que les entreprises vont commencer à mettre en lumière l’impact de la situation sur leurs bénéfices. Toutefois, la situation doit être analysée avec sang-froid.
Quel est l’impact sur l’économie mondiale en 2020 ?
Notre analyse se fonde sur 3 piliers, analysons les l’un après l’autre :
- La macro-économie : jusqu’à présent et après plusieurs trimestres d’essoufflement, l’économie mondiale montrait des signes de rebond. Ce scénario est mis à mal par le coronavirus. Quel sera l’impact sur l’année 2020 ? L’économie peut-elle être mise à l’arrêt pour une période prolongée ? Nous ne le pensons pas. En Chine les usines commencent déjà à repartir. En revanche, l’impact réel notamment en Asie est difficile à cerner. C’est ce qui fait peur aux marchés. A l’inverse, cette épidémie pourrait déclencher des plans de relance par les gouvernements (déjà acté en Italie par exemple). Ces plans de relance sont attendus de longue date par certains économistes et par les banques centrales.
- La valorisation : avec près de -15% de baisse, les niveaux de valorisation sont revenus sur des niveaux plus acceptables. Ils ne sont pas ultra attractifs pour autant. Mais une question se pose. Avec la baisse des rendements obligataires (10 ans US au plus bas historique proche de 1%, 10 ans allemand à -0.6%), que faire à part des actions ou autres actifs risqués ? La réponse est dans la prime de risque (rendement attendu sur les actions – rendement attendu sur les taux). Elle est historiquement élevée et milite pour un investissement en actions.
- Le contrariant (acheter au son du canon et vendre au son du violon) : les niveaux de panique sont au plus haut. Le VIX, le fameux indice de la peur, a franchi le niveau de 45, soit le plus élevé depuis près de 10 ans. Lorsqu’il franchit 30, c’est le plus souvent un excellent niveau d’achat. Les investisseurs sont passés d’ultra optimistes en janvier à ultra pessimistes. C’est à l’évidence un point d’entrée selon nous.
Prolonger cette analyse
Prolongez cette analyse grâce à l’avis de nos experts :
- Écoutez le podcast de notre partenaire Athymis
- Consultez la note de Meeschaert