Le baromètre financier Ciméa Patrimoine – juin 2020
Le baromètre de juillet est en ligne, consultez-le :
Le proverbe boursier «Sell in May and go away» («vends en mai et pars») n’aura pas fonctionné cette année. En effet, au fur et à mesure que les mesures de confinement s’allégeaient, les marchés d’actifs risqués se sont appréciés.
L’allocation tactique
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
« Les informations présentées ici ont un caractère exclusivement indicatif. Elles ne constituent pas un conseil en investissement. Les informations n’ont aucune valeur contractuelle et la responsabilité de Ciméa Patrimoine ne saurait être mise en cause en raison de son contenu. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les investissements présentent notamment un risque de perte en capital. Il convient de vous rapprocher de vos conseillers financiers, juridiques et fiscaux qui procéderont à une analyse de votre situation.».
ACTIONS : le rebond continue
Les actions internationales ont connu de très bonnes performances à l’instar des marchés européens (DAX +6,68%, Eurostoxx50 +4,18%, CAC40 +2,70%) ou encore des marchés américains (S&P500 +4,53%). Seuls les marchés émergents restent à la traine avec une performance de +0,58%.
Ce sont une nouvelle fois les valeurs dites de «croissance» qui ont tiré les marchés vers le haut mais la différence value/croissance est moins nette. Ainsi, le secteur technologique européen gagne +6,2% mais la consommation de base, grande gagnante de la crise et secteur emblématique du style croissance défensive, peine avec une performance de +0,39%. Les secteurs les plus «value» (titres décotés, délaissés des marchés) comme les financières (-0,41%) et l’énergie (-3,54%, malgré la hausse du pétrole) ont tout de même été les plus en retard.
Fait intéressant, les petites capitalisations commencent à rattraper leur retard et leur performance est globalement du double de celle des grandes capitalisations sur le mois.
OBLIGATIONS : baisse des taux
Les taux souverains ont évolué de manière hétérogène. Les taux US à 10 ans sont restés stables grâce à une Federal Reserve US très accommodante. A l’inverse les taux européens sont montés (taux allemands à 10 ans + 0,13%) avec la hausse des marchés, les investisseurs sortant des obligations les plus sûres pour aller vers les actifs à risque.
Les obligations d’entreprises se sont bien comportées, le segment «High Yield» (obligations d’entreprises à la solvabilité médiocre) montant fortement grâce à l’afflux de liquidités et à la baisse de rendement sur les obligations les mieux notées.
MATIÈRES PREMIÈRES : rebond historique du pétrole
+88% sur le mois, c’est la performance du pétrole brut américain (+40% pour le Brent). Il faut dire que la chute des semaines précédentes était due à des facteurs techniques qui se sont peu à peu estompés avec la reprise d’activité. Malgré tout, le pétrole reste en baisse de -40% depuis le début de l’année.
L’or (+3,39%) n’est pas en reste malgré la hausse des marchés. Ce n’est évidemment pas son rôle de valeur refuge qui dope le métal jaune mais les politiques ultra accommodantes des banques centrales.
Macro-économie
Source : Partenaire EOS ALLOCATIONS – Conseil indépendant en allocation d’actifs
Bien souvent les commentateurs de marché pointent du doigt la décorrélation entre les marchés financiers et l’économie réelle. Ce n’est pas vraiment le cas. Les marchés financiers sont en anticipation. C’est que l’on peut voir actuellement.
Comme le montre le tableau ci-dessus, les indicateurs avancés de l’économie pointent vers une amélioration de l’économie dans les trimestres à venir. Toutefois les chiffres actuels de l’activité (non avancés) montrent une détérioration accrue de l’économie.
En conclusion, 2020 sera un très mauvais cru mais 2021 annonce un fort rebond. Les marchés financiers se focalisent sur 2021.
Préconisations
Général
Le marché a fortement rebondi, tout comme les valorisations des marchés. Les liquidités sont abondantes et de nombreux investisseurs attendent la baisse pour se renforcer. La situation macro-économique s’améliore.CONCLUSION : Attente. Dangereux de ne pas être investi mais tout aussi dangereux de l’être en totalité. |
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Actions
Pas de préférence géographique. La diversification est de mise.Diversification autour de :• Value/cycliques pour profiter d’une éventuelle reprise en V. |
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Obligations Souveraines
• Pays développés -> rester à l’écart.• Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise. |
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Obligations Entreprises • Les primes de crédit sont de nouveau attractives mais il y aura des défauts.• Préférence pour l’investment grade qui retrouve de la valeur. Ces obligations pourraient venir remplacer une partie du fonds Euro. |
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Matières Premières
• Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or. |
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À surveiller
- Reprise d’activité
Certes l’activité repart dans de nombreux pays mais jusqu’à quel point ?
- Deuxième vague
La situation est problématique au Brésil et en Inde et continue d’être inquiétante aux US. Une deuxième vague serait dramatique pour l’économie et donc les marchés financiers.
Pour décrypter l’actualité financière du moment et faire les meilleurs choix en termes d’investissements, contactez nos experts Ciméa Patrimoine pour vous conseiller sur les investissements financiers & immobiliers.
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